« Et maintenant, que vais-je faire ? ... »
Fin 2023, nous évoquions une année avec un tempo en deux temps. L’année 2024 semble s’inscrire dans la continuité de 2023 où les surprises ne manquent pas déjouant de nombreux pronostics. Les marchés actions américains déjà chers ont poursuivi leur hausse. Le rebond européen s’est essoufflé. Les échéances électorales viennent de siffler un nouveau « La » sur un tempo que nous annoncions rythmé, reléguant temporairement les banques centrale en chef d’orchestre discret. Et maintenant que faire pour ce nouveau semestre qui commence ?
1. Un contexte contrintuitif …
La tempête électorale qui a balayé le paysage politique en France comme le retour en force de Donald TRUMP laissent présager de fortes tensions sociales et économiques. Et pourtant, si nous restons concentrés sur des éléments purement économiques, jamais le « climat » n’a été si favorable pour l’activité. En effet, la baisse de l’inflation est réelle, seul le tempo a changé. L’Europe a initié son mouvement de baisse des taux avant les Etats-Unis qui devraient commencer d’ici la fin de d’année. Il est important de rappeler qu’historiquement cette période d’atterrissage de l’économie qui précède ces baisses de taux est favorable au marché action.
Quant à cette nouvelle donne politique que faut-il en craindre ? Le potentiel retour de Donald TRUMP au pouvoir sera incontestablement inflationniste eu égard à la politique annoncée. Les taux pourraient à nouveau se tendre et être négatifs pour les obligations américaines. A contrario, cette politique pourrait être favorable aux actions dès lors que la pression sur les taux longs ne serait pas trop forte. Il en est de même pour la France ; les politiques annoncées pour le pouvoir d’achat sont structurellement inflationnistes.
Mais, il est important de noter que le nouveau gouvernement français ne pourra que difficilement s’affranchir de la procédure de déficit excessif dictée par l’Union Européenne. Enfin, sauf à ce que les tensions sur les taux soient trop brutales, les banques centrales semblent avoir encore les moyens pour accompagner ce ralentissement de l’économie et éviter un scénario de récession que l’on pouvait craindre plusieurs mois en arrière.
2. « No pain, No gain … »
Souvent l’histoire se répète… L’incertitude générée par les crises politiques entraine une réaction des marchés… mais très rapidement le marché reprend le cours de l’histoire. Ce tempo politique entraine de la volatilité. La pression exercée sur les finances publiques par des partis « populistes » peut entraîner des sanctions brutales sur les marchés. Mais les perspectives économiques restent dirigées par la croissance, la réduction de l’inflation et l’action des banques centrales. C’est pourquoi, nous recommandons de conserver vos investissements sur les marchés obligataires et actions.
Comme nous l’écrivions en début d’année, les banques centrales vont continuer à donner le tempo aux marchés et rester à l’écart des marchés risque de vous faire rater les phases haussières. Nous conservons donc notre recommandation de début d’année en termes d’investissement :
- Revenir sur les pays émergents de la zone asiatique et la Chine qui semble enfin rebondir,
- Surpondérer l’Europe : les sociétés ont fait preuve de résilience. Elles sont dans une dynamique de croissance et bénéficient d’une réserve de liquidité importante.
- Continuer à parier sur les valeurs décotées, notamment les foncières cotées.
- Alléger la technologie, à l’exception de certaines valeurs sur la Data et l’IA, au profit de l’industrie, la santé et les financières européennes,
- Revenir sur les petites et moyennes valeurs qui bénéficieront de la baisse des taux.
La composante obligataire doit être aussi renforcée. Elle va rester plus tactique car la désinflation observée n’est pas linéaire et des tensions inflationnistes viendront perturber la trajectoire. Cela impose de jouer tactiquement sur les maturités obligataires, les niveaux de risque et les zones géographiques… C’est pourquoi, nous préférons les fonds d’allocation obligataire aux fonds datés.
2024 : C’est aussi des changements importants …
En 20 ans, notre métier a beaucoup évolué et Version Patrimoine a su accompagner ces mouvements.
Depuis plusieurs années, il ne vous a pas échappé que la réglementation s’est invitée dans notre quotidien et nous impose un certain nombre de diligences pour pouvoir vous accompagner dans le suivi de votre épargne. Ainsi, de façon très régulière nous devons faire un point sur votre situation patrimoniale, actualiser votre profil d’investisseur et votre sensibilité à la durabilité. Il nous est dorénavant interdit de vous faire une recommandation sans ces audits préalables.
Depuis 2008, nous utilisons Manymore et Risk Design comme outil métier. La société vient d’être rachetée par son premier concurrent. Depuis un an, nous avons pris le temps d’analyser les solutions présentes sur le marché et avons retenu l’application Wealthcome. Cette solution va nous permettre de réaliser toutes ces opérations de vérification de façon plus fluide et dynamique.
C’est pourquoi dès la rentrée, nous reviendrons vers vous pour mettre à jour votre situation et ainsi avoir la capacité de vous accompagner dans le suivi de votre épargne. Nous conservons la solution Manymore jusqu’à fin décembre en backup.
Le mois écoulé est annonciateur de changements. La recomposition du paysage politique sera certainement porteuse de modifications importantes sur un plan fiscal et patrimonial. Nous profiterons de ces rendez-vous à venir pour analyser votre situation à la lumière de ces évolutions politiques et fiscales inéluctables.
Vous pourrez compter sur l’ensemble de notre équipe pour vous accompagner dans le suivi de votre patrimoine et de vos avoirs financiers et vous souhaitons de bonnes vacances.
Rédigée le 10 juillet 2024
L’Équipe de Version Patrimoine